Pour la majorité des Hommes, la haute montagne est un environnement hostile. Ils y risquent en effet le fameux mal aigu des montagnes (MAM), caractérisé notamment par une augmentation de la viscosité du sang, avec à la clé un risque de thrombose. Et pour cause : lorsque l'on grimpe au-dessus de 3000 m d'altitude, l'organisme fabrique davantage d'hémoglobine pour compenser le manque d'oxygène respiré.
Mais ce phénomène n'est pas observé chez les Tibétains. Pourquoi ?
Une équipe de l'université de Chicago (États-Unis) vient de lever le voile sur une partie du mystère. Dans son étude, publiée dans la revue Nature communications, elle a identifié un nouveau gène responsable de cette adaptation dans un environnement pauvre en oxygène, le gène Epas. Ce gène présente 2 allèles A1 et A2.
Ressource 1 - Etude des allèles du gène epas1 chez les tibétains.
Ressource 2 - Taux d’hémoglobine dans le sang (Tibétains et Hans)
Ressource 3 - Les tibétains, performants en altitude
La concentration en hémoglobine chez les Tibétains est inférieure à celle des boliviens Aymara vivant en altitude. En outre, la concentration d'hémoglobine dans la population tibétaine sont quasiment identiques à celles d'une population d'américains vivant au niveau de la mer. L'originalité des Tibétains réside dans le fait que contrairement aux autres populations vivant à haute altitude, ils n'ont pas de polyglobulie. En conséquence le mal chronique des montagnes lié à la polyglobulie n'existe pas ou est très rare chez les Tibétains. Malgré cela ils sont capables d'activités intenses ce qui implique une capacité plus performante à utiliser le dioxygène.
Ressource 4 - Gène epas 1
Comparer le gène epas 1 chez en cliquant ici